Fondé par Pierre Thivillon et son épouse en 1972 dans la Loire, à une trentaine de minutes de Lyon, le site accueille de nombreux animaux dont certains ont été sauvés du trafic illégal d’espèces menacées ou de mauvais traitements par Tonga Terre d’Accueil, l’association du parc animalier.

Pierre et Eliane Thivillon avec Digit
Pierre et Eliane Thivillon entourant Digit, la femelle gorille qu’ils ont recueillie bébé.

L’histoire de l’Espace zoologique

En 1971, Pierre Thivillon et son épouse Eliane sont horticulteurs à Saint-Martin-la-Plaine, un village de la Loire, situé à une quarantaine de kilomètres de Lyon. Un métier qui leur convient tout à fait, mais leur passion commune pour les animaux prend petit à petit le dessus. « Nous voulions absolument travailler avec des animaux et y consacrer notre vie », raconte Pierre Thivillon. Le couple se met alors à la recherche d’un métier en lien avec le monde animal. « Nous ne voulions surtout pas en faire de la commercialisation, nous avons donc éliminé les différentes professions et, au fur et à mesure, nous avons conclu que nous devions ouvrir un zoo. » Pierre et Eliane décident de transformer les serres qu’ils avaient construites pour leur magasin de fleurs en volières et créent l’Espace zoologique de Saint-Martin-la-Plaine tout autour de ce qui est encore aujourd’hui leur maison. « Au début, cela n’a pas été facile et nous avons fait ce que faisaient tous les zoos à l’époque. Heureusement aujourd’hui, les choses ont beaucoup évolué, y compris chez nous, et les parcs animaliers sont, dans la majorité des cas, dignes de ce nom », poursuit le fondateur. La colline sur laquelle se situe le parc était, à ses débuts, dépourvue de toute végétation et les premières infrastructures plutôt sommaires. Mais au fil des ans, le site grandit et les installations à destination des animaux s’améliorent. Les cages utilisées dans les années 1970 par la majorité des parcs animaliers cèdent la place à de grands enclos où la végétation domine désormais.

Les chiffres clés

logo-st-martin-la-plaineAnnée d’ouverture : 1972

Nombre d’animaux : plus de 1 000

Superficie : 12 hectares

Fréquentation : 150 000 visiteurs par an

Horaires : de 9h à 18h en période d’été (de fin mars à fin octobre) et de 10h à 16h en période d’hiver (de fin octobre à fin mars). Fermeture annuelle le 25 décembre et en cas de conditions météorologiques difficiles.

Adresse : chemin Combe Plotton, 42800 Saint-Martin-la-Plaine

Tarifs :

  • Gratuit pour les moins de 3 ans
  • 12 € pour les 3-9 ans / 36 € pour un pass annuel
  • 16 € pour les adultes et les enfants de plus de 10 ans / 48 € pour un pass annuel

Les animaux de Saint-Martin-la-Plaine

Loup arctiqueOurs malaisPogonaOuistiti pygméePanthère de CeylanGorille des plaines de l'OuestSerpent roiLynxVaran crocodileDingoLion et lionne

Lorsqu’il ouvre ses portes, l’Espace zoologique accueille plutôt des animaux issus de la faune locale avec des renards, des pies ou encore des blaireaux. Rapidement, les pensionnaires deviennent toutefois plus exotiques : le premier lion arrive en 1972, l’année de l’ouverture du parc, et le premier gorille, Alexis, suit en 1974. Les chimpanzés, quant à eux, seront présentés à partir de 1978. Une relation privilégiée s’est créée entre les fondateurs de l’Espace zoologique et les primates. C’est sans doute pour cela que le parc en accueille aujourd’hui un grand nombre comme des gibbons à mains blanches, des colobes guéréza, des capucins, des ouistitis à pinceaux blancs, des sakis à face blanche, des babouins hamadryas, des cercopithèques, des mangabeys à joues grises et, chose rare en captivité en Europe, des drills. Une nouvelle serre vient d’ailleurs de sortir de terre pour leur offrir de nouveaux espaces intérieurs et extérieurs. Mais le site présente également bien d’autres animaux : au total, il en compte plus d’un millier dont des félins (tigres de Sibérie, lions, panthères des neiges, panthères de Ceylan, servals, ocelots et lynx), des canidés (loups arctiques, loups du Canada et dingos) et des oiseaux (aras bleu et jaune et aras chloroptères, flamants du Chili, nandous, émeus, perruches de Patagonie ou encore gris du Gabon). Les reptiles disposent quant à eux d’un grand vivarium. On y retrouve, entre autres, un boa constricteur, un caïman à lunettes, un python royal et un python réticulé, des iguanes verts, des geckos léopards, des tortues d’Hermann et des tortues sillonnées. La collection de varans de Saint-Martin-la-Plaine est elle aussi impressionnante puisque sont présentés au public des varans des steppes, des varans des sables, des varans malais (dont le zoo vient d’enregistrer une naissance début 2018, un événement très rare en captivité) et parmi les plus grands de tous après les dragons de Komodo,  des varans crocodiles.

Une passion toute particulière pour les gorilles

Très tôt, une véritable histoire d’amour se crée entre les fondateurs du site et les primates. Arrivé tout droit de Brazzaville, au Congo, le premier gorille accueilli à Saint-Martin-la-Plaine est orphelin. Il trouve dans ce parc zoologique un refuge où grandir. Pierre et Eliane l’élève comme s’il s’agissait de leur propre enfant. Il en sera de même avec Platon, un autre gorille sauvé in extremis d’un triste sort et arrivé du Gabon. Aujourd’hui, le couple entretient une relation toute particulière avec Digit, une femelle gorille née en captivité au sein du parc mais dont la mère a refusé de l’allaiter. Pierre et Eliane ont donc nourri Digit au biberon et l’ont gardée comme ils l’auraient fait avec n’importe quel enfant. Digit est aujourd’hui encore une pensionnaire tout à fait particulière : bien qu’installée avec ses congénères, elle dispose d’un accès privilégié au bureau de ses parents adoptifs et ne manquent pas de passer leur dire bonjour plusieurs fois par jour. Au fil de ces différentes histoires, le couple a noué des liens forts avec les gorilles. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que leur parc abrite l’une des populations les plus importantes de gorilles des plaines de l’ouest d’Europe avec une douzaine d’individus répartis dans différents enclos. « Avec les chimpanzés, les gorilles occupent à eux seuls trois soigneurs animaliers à temps plein », précise Romain Caillaud, responsable animalier de l’Espace zoologique.

L’association Tonga Terre d’Accueil

Saint-Martin-la-Plaine, ce n’est pas seulement un parc animalier, c’est aussi une association : Tonga Terre d’Accueil. Fondée par Pierre Thivillon en 2007, elle a pour but de secourir les animaux sauvages – essentiellement des primates et des félins – issus du trafic illégal ou confisqués par les autorités pour mauvais traitements ou absence de conformité. « Tout directeur de parc animalier est régulièrement sollicité lorsqu’un animal sauvage est saisi, confie le directeur de Saint-Martin-la-Plaine. Un jour, j’ai été appelé pour m’occuper d’un hippopotame retiré d’un cirque suite à une plainte de la Fondation assistance aux animaux. Je ne devais le garder que quelques jours et, finalement, l’animal est resté trois mois dans notre enceinte avant de rejoindre une réserve protégée en Afrique du Sud. » Baptisé Tonga, le pachyderme est à l’origine d’un déclic chez Pierre Thivillon : la nécessité de créer une association unique en son genre dont le but est de soigner les animaux saisis par les autorités et leur trouver un nouveau refuge, soit dans des réserves naturelles, soit dans des parcs animaliers.

Tigres de Sibérie Saint-Martin-la-Plaine
Ces tigres ont été sauvés d’un trafic illégal et ramenés depuis le Liban jusqu’en France en 2017.

Le parc a construit toute une infrastructure accolée à l’arrière du site et réservée aux animaux recueillis par Tonga Terre d’Accueil. Un soigneur animalier s’occupe d’eux à temps plein, en collaboration avec le vétérinaire du zoo. En 2018, l’association compte quatre bâtiments pouvant abriter plusieurs dizaines de singes – majoritairement des singes magots, très prisés dans le trafic d’animaux sauvages – et de félins. Un cinquième est en cours de construction afin d’accueillir toujours plus d’animaux en danger. Lorsque ces enclos ne suffisent pas et que l’association ne parvient pas à trouver de nouvel endroit pour ces animaux, il n’est pas rare qu’elle mette à contribution l’Espace zoologique lui-même. Plusieurs singes magots sont ainsi présentés au public du parc après avoir été recueillis par Tonga Terre d’Accueil, tout comme les trois tigres de Sibérie sauvés du trafic d’espèces menacées en juillet 2017 au Liban.

Programmes de conservation

En plus de son engagement avec Tonga Terre d’Accueil, l’Espace zoologique de Saint-Martin-la-Plaine organise régulièrement des journées de sensibilisation en partenariat avec différentes associations de conservation des espèces menacées, comme par exemple Kalaweit qui lutte pour la préservation des gibbons dans leur milieu naturel à Sumatra et Bornéo, ou encore Jack pour « Jeunes animaux confisqués au Katanga », un sanctuaire pour chimpanzés saisis en République Démocratique du Congo. Le parc collabore également avec l’association Free the Bears, qui défend toutes les espèces d’ours dans le monde et leur a notamment confié l’ours malais présenté à Saint-Martin-la-Plaine. Retiré d’une ferme de bile d’ours où il était enfermé et maltraité, l’animal a gardé des stigmates de son ancienne vie et enchaîne inlassablement les allers et retours dans son enclos.

Le parc participe par ailleurs à plusieurs programmes européens d’élevage (EEP) et studbooks (ESP) mis en place par l’EAZA. Au total, Saint-Martin-la-Plaine collabore à 15 EEP et 12 ESB.

Les services

Soucieux de l’information apportée à son public, Saint-Martin-la-Plaine a développé plusieurs animations pédagogiques dans le but de sensibiliser les visiteurs à la préservation des espèces animales dans le monde. Tous les jours à 14h, le parc organise ainsi le goûter des gorilles, l’occasion de faire découvrir au plus grand nombre les particularités de ce grand singe. Une activité similaire est prévue tous les mardis, mercredis, vendredis et dimanches à 15h30 devant l’enclos des loups arctiques et des loups du Canada. Et pour en apprendre davantage, il est possible de réserver par mail (pedagogie.saintmartin@gmail.com) une visite guidée au cours de laquelle un animateur pédagogique assurera la visite du parc. Trois options disponibles :

  • La visite générale du parc (durée : 3h, prix : 65 € par groupe de 15 à 25 personnes en supplément du prix d’entrée) ;
  • La visite « Grands singes » (durée : 2h, prix : 55 € par groupe de 15 à 25 personnes en supplément du prix d’entrée) ;
  • La visite « Prédateurs » (durée : 2h, prix : 55 € par groupe de 15 à 25 personnes en supplément du prix d’entrée).

Le parc animalier propose également l’activité « soigneur d’un jour » pour découvrir le métier de soigneur animalier. Là encore, trois possibilités :

  • Graine de soigneur (de 6 à 14 ans) ;
  • Soigneur d’un jour (à partir de 14 ans et adultes) ;
  • Soigneur de grands prédateurs (à partir de 14 ans et adultes).

Côté restauration, il est possible de déjeuner sur place : l’Espace zoologique dispose en effet d’un point snack ouvert pendant la belle saison et fermé en hiver. Des aires de pique-nique sont également à disposition près de l’entrée. Une boutique souvenirs est aussi ouverte au centre du parc et propose toutes sortes d’objets (peluches, tasses, sets de tables, etc.).

Dernières actus de l’Espace zoologique de Saint-Martin-la-Plaine

5 Commentaires

  1. Bonjour

    comment faut il s’inscrire à Graine de soigneur et quel est le prix ?
    Je compte venir le jeudi 7 mars avec mon petit fils de 6ans fasciné par les animaux depuis tout petit .
    cordialement

  2. J’ai admiré avec beaucoup d’attendrissement les images de la petite femelle gorille qui vient de naître; bravo à toute l’équipe car des animaux qui se reproduisent sont des animaux heureux. J’ai vu que le nom commençant par « x » n’était pas encore trouvé; si c’est toujours le cas je me permets une suggestion: « Xanax ». Je trouve la sonorité harmonieuse et comme ce nom est celui d’un anxiolytique il sera le gage pour cette petite femelle d’une vie sereine et dépourvue d’angoisse. Votre parc est une réussite, après l’avoir visité avec mon fils, j’y suis allée avec mon petit-fils qui l’a beaucoup apprécié. Nous avons pu, en particulier, voir Digit avec son « papa », c’était très émouvant. Un zoo comme le vôtre est un exemple pour la profession. Longue vie à la petite gorille.

  3. Le trafic d’animaux sauvages est la deuxième cause de disparition des espèces

    No comment

    Il est rare que les humains se reproduisent en prison.

    No comment

    Le mouvement naturel se trouve dans la Nature

    No comment

    La capacité d’adaptation et de survie des animaux doit il être un spectacle ?

  4. On est aujourd’hui le 29/11/2021 , et je viens sur internet de lire que de nombreux Zoo d’Europe ace à la surpopulation des Gorilles dans les Zoo certains pensaient a euthanasier leurs males ! afin de limiter cette même surpopulation
    Je ne suis ni un écologiste , ni même un grand passionné des Gorilles , mais je sans une chose qui est que l’on a plus a apprendre de leur mode sociétale , que le notre que nous vouons à la destruction , durant des centaines d’années nous les être humains avons fait disparaître un grand nombre d’espèces animales , puis ce fût au tour de certaines populations humaine primaire en leurs imposant notre mode de vie auquel ils n’était pas habituer , les conquistadors ont pris le prétexte de la religion , comme elle a bon dos ! mais le mal était fait , et voilà qu’en 2021 on arrivera lentement a faire disparaître les Gorille certes cela n’arrivera pas l’an prochain , mais qui nous dit que dans la décennie qui viendra cela n’arrivera pas .
    Aujourd’hui chaque habitant de cette planète a une réelle question a ce poser tel avons nous plus de droits qu’un animale de vivre , que toute les espèces animales a de vivre sur cette planète , avons nous la aussi le droit d’exploités les ressource de notre planète sans contrôles ni même droit légaux , en passant outre le droit centenaire ans dire millénaire de détruire les bien des populations pauvre ou en voie de développement , car voyer les indiens aux USA qui ont été décimés et pour les résistants parqué dans des réserves .
    Qui nous a donner ce droit de faire ça ? ? ?

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