Nous démarrons aujourd’hui une nouvelle série d’articles dédiés aux métiers du zoo. Ils en font rêver plus d’un mais les places sont rares ! Aujourd’hui, cap sur le plus emblématique peut-être, le soigneur animalier.
soigneur et otarie

Le profil du soigneur animalier

Devenir soigneur animalier est le rêve de beaucoup mais comme pour tous les métiers, il est nécessaire d’avoir quelques dispositions. Il faut par exemple :

  • aimer les animaux : forcément, cela paraît logique, si vous êtes allergiques aux boules de poils et que vous frissonnez devant une poule mieux vaut ne pas prendre cette direction.
  • être manuel : le métier de soigneur animalier est très fatiguant, vous allez porter, soulever, nettoyer et être debout toute la journée et en extérieur. Un métier qui fait souffrir le dos et les genoux !
  • être sociable et pédagogue : le soigneur animalier s’occupe des animaux mais il est en relation avec le public qui peut, s’il le croise, lui poser des questions. Vous devez donc être bon pédagogue et aimer le contact. La patience sera également de mise quand pour la 100ème fois on vous demandera le régime alimentaire d’un hippopotame.
  • être rigoureux : et oui, les plus jeunes n’y pensent pas forcément mais la rigueur est l’une des qualités les plus importantes du soigneur animalier. Il doit constamment veiller à sa propre sécurité et à celle des animaux en fermant bien les loges de nuit, les enclos, en vérifiant les clôtures. Si un soigneur non rigoureux oublie de fermer un cadenas, un accident peut vite arriver.
  • être mobile ! Rare sont les soigneurs animaliers qui font toute leur carrière dans le même refuge ou le même parc animalier. Mieux vaut accepter dès le départ que vous prendrez souvent la route et déménagerez régulièrement, en tout cas au début, pour trouver un poste fixe.

Les différentes formations pour devenir soigneur

Il existe plusieurs écoles et cours en ligne pour devenir soigneur animalier, mais quatre formations sont particulièrement reconnues dans le milieu. Bien sûr, ça ne veut pas dire que si vous en faîtes une autre vous ne serez jamais embauché, mais mieux vaut être prévenu !

  • La certification professionnelle “soigneur animateur d’établissement zoologique” du Centre de Formation pour Apprentis et Adultes (CFAA du Lot) à Gramat (Lot-et-Garonne)
  • Les 4 formations “animalier en parc zoologique” de la Maison Familiale Rurale (MFR) de Carquefou (Loire-Atlantique)
  • La spécialisation “soigneur animalier” du Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole (CFPPA) à Vendôme (Loir et Cher)
  • La formation « soigneur animalier en parc zoologique » du Lycée agricole privé Saint-André à Sury-le-Comtail (Loire)

Il n’est pas facile d’intégrer ces écoles et il est presque obligatoire une première expérience animalière pour espérer être parmi les élus. Sinon sachez que tout n’est pas perdu !

Deux organismes proposent des cours à distance, couplés à des stages sur le terrain, qui peuvent vous préparer à travailler en parc animalier : l’IFSA et Cours Animalia. Dans les deux cas, il faut suivre la formation « auxiliaire de santé animale » et choisir la spécialité « animaux sauvages ». Ces formations peuvent être faites rapidement et leur intérêt réside dans l’accessibilité : à distance et à partir de la 3ème !

formation métiers animaliers

Le quotidien

Qu’il travaille dans un zoo, un refuge, un aquarium, le cœur du métier de soigneur animalier est de prendre soin des animaux à sa charge. Leur bien-être doit passer avant le plaisir des visiteurs. Pour cela, le soigneur animalier :

  • veille quotidiennement sur ses pensionnaires,
  • les nourrit,
  • leur propose des enrichissements pour casser la monotonie,
  • les soigne pour les blessures mineures,
  • nettoie leur enclos afin qu’il soit propre et sain.

soigneur zoo et enfants
Si quelque chose ne va pas, le soigneur animalier doit pouvoir s’en rendre compte. Personne ne connaît mieux ses animaux que lui, il est leur représentant et peut établir un réel lien avec eux. Mais attention, ce n’est pas un métier de contact. Le but est toujours de manipuler le moins possible les bêtes et d’éviter tout contact direct. Le câlin avec l’éléphant n’est donc pas pour tout de suite !
Autre idée fausse, le soigneur animalier ne s’occuperait que des animaux ; en fait, sa tâche est loin de se limiter à ça ! Il passe même la majeure partie de son temps à nettoyer les enclos : ramasser les excréments, nettoyer les vitres quand il y en a, nettoyer les bassins, les loges de nuit, etc. Un travail long, pénible parfois et pas forcément valorisant. Il faut en avoir conscience et ne pas vous imaginer chatouiller du panda roux 9h d’affilée.
Enfin, le soigneur animalier est un métier d’extérieur. Qu’il pleuve, neige ou au contraire que ce soit la canicule, les animaux ont besoin de vous ! Au boulot, et tant pis pour la couette !

Vous souhaitez toujours devenir soigneur animalier ? Vous avez bien raison. L’avantage avec les animaux, c’est que chaque jour sera différent, pas de monotonie en vue ! Si ce métier est difficile et contraignant, les passionnés d’animaux se régaleront.

Les perspectives d’évolution ?

En général, les soigneurs animaliers débutent comment stagiaires. Puis, ils sont gardés par les parcs animaliers comme saisonniers sur une partie de l’année, en général d’avril à fin septembre, la saison haute. Si le zoo a une place disponible, un bon saisonnier devient un permanent et signe un CDI. Au bout de plusieurs années, il pourra devenir « responsable de secteur » puis « chef animalier » qui est le grade le plus important en zoo.

Un soigneur animalier débutant gagne environ 1 458 € brut par mois (Smic). Selon son expérience et son ancienneté, son revenu augmente avec les années.

Attention, deux exceptions importantes :

  • Les zoos qui appartiennent à des communes sont gérés par des employés municipaux, donc des fonctionnaires.
  • Pour les parcs animaliers appartenant au Museum d’Histoire Naturelle (la Ménagerie du Jardin des Plantes, la réserve de la Haute Touche et le Zoo de Paris), le recrutement est spécifique et se fait sur concours.