Arrivée de rhinocéros blancs, naissances particulières, ouverture du PAL Savana Reserve… L’année 2021 s’annonce riche au parc Le PAL, parc zoologique et d’attractions. Pour en savoir plus et faire le bilan de l’année mouvementée qui vient de s’achever, nous avons interrogé Arnaud Bennet, son président.
Bilan 2020 et prévision 2021 au PAL
« Nous avons été très impacté par la crise, plus que les autres parcs animaliers », nous explique Arnaud Bennet, président du PAL. Et la raison en est simple : en plus de la partie zoologique, Le PAL est également un parc d’attractions, une activité particulièrement sinistrée en 2020. « Nous avons connu une baisse de fréquentation de 39 % (contre -48% pour le secteur entier) et notre chiffre d’affaires est de -36 % par rapport à 2019. L’année n’est pas belle certes, mais elle ne remet pas en cause les prochains investissements du PAL, juste le timing de certains projets, décalés d’un an ou deux. » Un impact important pour la trésorerie du PAL mais pas seulement puisque, comme nous l’explique Arnaud Bennet, 100 % des artisans employés dans les projets du parc sont locaux. L’impact économique est donc régional et pas seulement pour l’entreprise Le PAL.
« Notre objectif 2021 est de réaliser environ 80 % de la fréquentation d’une année « normale » qui se situe entre 600 000 et 650 000 visiteurs. » Un objectif qui devrait être boosté par les nombreuses nouveautés du parc en 2021.
Le PAL ouvrira le 10 avril 2021
Fermé depuis le 12 octobre dernier, Le PAL ouvrira à nouveau ses portes au public le 10 avril 2021. Une saison plus courte que le reste des parcs animaliers mais nécessaire pour la maintenance de la partie parc d’attraction. « En période d’ouverture, nous avons 350 salariés sur le parc tandis qu’en période de fermeture il n’y a « que » 80 personnes sur site. Notre charge variable est énorme et ne nous permet pas d’ouvrir en hiver. »
En revanche, même en période de fermeture, l’Académie Le PAL reste ouverte. « Lancée pour la première fois en 2019, nous avons été les précurseurs de cette activité en France », explique Arnaud Bennet. Sorte de « classe nature », l’Académie Le PAL propose aux enfants de 8 à 14 ans des activités durant 3 heures, le mercredi ou le samedi, sur le thème du développement durable.
« En fin d’année, au mois de juin, nous organisons une grande cérémonie durant laquelle chaque enfant reçoit un diplôme d’ambassadeur de la biodiversité. Ils sont très fiers et, surtout, leurs parents nous expliquent que l’Académie change complètement leur regard sur la nature. Pour nous c’est primordial, ça fait partie de notre rôle de sensibilisation », poursuit fièrement le président du parc Le PAL, pour qui la sensibilisation aux enjeux de préservation de la biodiversité est le rôle central de tout parc zoologique.
Les nouveautés 2021 du parc Le PAL
C’est dans ce but que les 10 et 11 décembre derniers, trois rhinocéros blancs sont arrivés d’Irlande et du Safari de Peaugres. « Il s’agit d’un projet global. Cette nouvelle espèce, qui est en fait une sous-espèce, celle des rhinocéros blancs du Sud, fait partie d’un programme européen d’élevage (EEP). Nous allons les présenter dans un nouvel espace de cinq hectares, en cohabitation avec des girafes, des zèbres, des élans du Cap, des antilopes ou encore autruches. Notre but est de provoquer de l’émotion aux visiteurs pour sensibiliser le public à ces espèces. » Et pour découvrir ce nouvel espace, vous pouvez bien entendu visiter Le PAL ou bien loger à l’hôtel Le PAL Savana Reserve qui ouvrira ses portes le 9 avril, la veille de l’ouverture du parc. « On a joué l’authenticité jusqu’au bout. Les 60 suites avec terrasse plongent nos clients en Afrique du Sud avec une vue imprenable sur la savane africaine. »

En plus de ce nouvel espace, les visiteurs qui franchiront les portes du parc Le PAL en 2021 pourront assister à de belles naissances. « Nous attendons pour juin la naissance d’un éléphanteau. Ce n’est pas notre première mais celle-ci nous tient particulièrement à cœur », explique Arnaud Bennet. Et pour cause, la femelle gestante n’est autre que Nina, blessée en 2015 par l’un de ses congénères. La femelle éléphant avait pu se rétablir d’une fracture du tibia et du péroné, grâce à la ténacité de toute l’équipe du parc, alors que tous leur conseillaient de l’euthanasier. « Nous lui avons changé toutes les trois semaines son plâtre, sous anesthésie générale, et ce pendant sept mois. » Enfin le 1er mars, l’équipe a retiré pour la dernière fois le plâtre. Les premiers mois, la femelle a logiquement boité. Mais 5 ans plus tard, elle s’est totalement remise et attend donc un heureux événement. Une naissance qui sera évidemment symbolique pour l’équipe du parc comme pour les fans du PAL qui se sont attachés à Nina.
En plus de ce bébé éléphant, le parc zoologique situé à Saint-Pourçain-sur-Besbre, dans l’Allier, attend également une naissance du côté des hippopotames mais aussi des tigres de Sumatra.

Malgré ce beau programme, la direction du PAL rappelle qu’ici la reproduction n’est pas un objectif : « Chez nous, il n’y a pas de naissances à tout va, on a beaucoup d’espèces sous contraception, précise Arnaud Bennet. Si on reproduit une espèce c’est qu’on a une demande de l’Europe, d’un coordinateur d’EEP, sinon on ne le fait pas. On ne fait pas de « naissance marketing » ».